On attribue généralement l'invention de l'art du portrait aux peintres de la Renaissance.
De nombreux chercheurs soutiennent l'hypothèse selon laquelle le portrait ressemblant serait antérieur au XVIe siècle et que, dès le XIIIe siècle, les peintres auraient commencé à s'affranchir peu à peu des contraintes liées au contexte chrétien et à tendre vers une représentation de traits plus individualisés et moins stéréotypés.
Seule la représentation des saints, notamment à travers les têtes reliquaires, aurait échappé à cette mouvance : le masque apposé sur la relique était souvent d'une neutralité artificielle, volontairement dénué de toute expression.
Après la mort d'un personnage, son portrait est le seul moyen de garder une trace de lui la plus fidèle possible. En effet à cette époque les masques mortuaires, moulages à la cire du visage du défunt, faisaient déjà partie du rituel funéraire.
Les grands personnages (rois, papes, évêques...) étaient aussi représentés de leur vivant : on a l'exemple du pape Boniface VIII qui a cultivé plus que tout autre la mise en scène de son effigie.
L'image de profil, qui répondait à d'anciens codes de représentation, n'est plus prédominante et l'on observe de nouvelles représentations de trois-quart ou de face, le personnage étant davantage offert au regard, paraissant même scruter de ses yeux le visage du spectateur.
On peut citer des peintres comme Giotto et Jan Van Eyck (maître de l'autoportrait), chez qui le portrait (étymologiquement « trait pour trait ») s'attache davantage à la ressemblance avec l'original et montre parfois une précision quasi-photographique.
L'art du portrait est un composante majeure de la peinture hollandaise au XVIIe siècle.
C'est un genre dont l'origine remonte au XVe siècle quant la bourgeoisie passe les premières commandes de retables sur lesquels figurent les donateurs en position de dévotion.
Parallèlement apparaissent les premiers portraits séculiers comme celui des époux Arnolfini ou celui de l'homme au turban rouge de Jan Van Eyck.
Mais l'essor véritable du portrait indépendant n'apparaît qu'au XVIe siècle. La bourgeoisie multiplie les commandes favorisant l'émergence d'un genre très prisé, dont le siècle d'or constitue l'apogée, certains peintres en faisant même leur spécialité.
La prodigieuse production de portraits du XVIIe siècle hollandais, au point que « siècle d'or » rime avec « âge d'or du portrait », s'explique par l'essor économique des Provinces-Unies. Le pouvoir se déplace progressivement vers la classe des « régents » dont l'influence ne cesse de croître dans les villes. Conscients de leur rang, les bourgeois commandent des portraits à l'occasion de principales étapes de la vie : fiançailles, mariage, naissance des enfants, nomination aux fonctions prestigieuses... Les peintres rivalisent d'ingéniosité pour personnaliser le portrait de leurs clients, pour le rendre plus original.
Portraits de groupe (comme les banquets des milices), portraits individuels, portraits de couples et doubles portraits, portraits en pied grandeur nature, bustes, petits formats et grands formats.
Au 19ème et début du 20ème siècle, alors que la photographie est une technique et un art naissant, le genre du portrait est particulièrement florissant en peinture et en sculpture. La bourgeoisie, accède au pouvoir d'achat qui lui permet de devenir commanditaire.
Je peux réaliser votre portrait individuel, d'après votre (ou vos) photo(s)
de plusieurs façons, en adaptant le cadrage, selon vos instructions :